Georges Seurre
Hommage à Georges Seurre, Maire de Passy (1972-1977)
Arrivé au sanatorium du Faucigny en 1935 pour se soigner, Georges Seurre (1913-2002) quitte quelques temps le Plateau d’Assy pour terminer ses études au Sanatorium des Etudiants, à Saint-Hilaire du Touvet, et à l’Ecole Nationale de la France d’Outre Mer.
Sa tuberculose l’empêche définitivement d’exercer dans les pays sous protectorat français.
Malade « payant » au Faucigny, puis au « pair, assistant de Direction ensuite, il devient subitement Directeur en 1941, remplaçant Jean Prévost parti dans le sud algérien.
Il intègre la Municipalité de Passy en 1953, est adjoint dans les mandats de René Raffort-Deruttet (1959-1965) et devient Maire en janvier 1972 à la mort de René Dayve. Il quitte le Conseil Municipal à la fin du mandat, en 1977, et regagne sa Bourgogne natale, à Lacrost, en 1978, d’où il écrit de très belles pages sur la vie au Plateau d’Assy.
à G, Georges Seurre et René Dayve lors de la remise du grand prix de Passy (ski) (photo Zago © 1965)
à D, le 23 avril 2010, Gilles Petit-Jean Genaz, Maire de Passy, inaugurait une plaque en son hommage
Le mandat de G. Seurre a été dense en montage de dossiers, réalisations et équipements sur tout le territoire de la Commune et dans tous les domaines d’intervention : social, enseignement, sport, zones artisanales et industrielles, environnement, tourisme, culture et communication.
Il faut souligner l’action de son « réseau personnel d’évacuation » des juifs vers la Suisse, pendant la deuxième guerre mondiale. Guido Latin, « qui doit sa vie à Seurre », s’en souvient comme il se souvient de ses compagnons, les Drs Wellhoff et Mérigot, les Feigenheimer, Peyron, Baud, Bompard, Caribian et tant d’autres qui resteront à jamais inconnus.
Pour cela, Seurre a reçu des autorités Israéliennes le titre de Juste parmi les Nations. Son nom est définitivement inscrit au Mémorial Yad Vashem sur les hauteurs de Jérusalem, comme l’est également celui de Pierre Capdevielle, grand résistant qui dirigea Praz-Coutant.
C’est pendant son mandat qu’eu lieu Sculptures en montagne. Pourquoi aujourd’hui ? [écrivait-il] Pourquoi Passy ? Pourquoi au cours des siècles Delphes ou Palmyre, la forêt d’Anghor ou les bords du Nil, pourquoi Carnac, pourquoi Vézelay ? Il est des lieux marqués dans le destin des hommes; ils viennent presque instinctivement y conter leur histoire, leurs rêves, y signaler leur arrivée ou leur gloire, y adorer leurs dieux ou simplement y honorer leurs maîtres. »