2 – Des Burgondes au XIXe s.

Au Ve siècle, plusieurs migrations de peuplades de l’Est, les Burgondes, modifient complètement la physionomie sociale et économique de Passy.

Mêlée aux celtes et aux gallo-romains, cette nouvelle population va défricher le coteau, créer les hameaux que l’on connaît et exploiter en communauté les forêts et les pâturages situés entre le Grand-Essert et Assy.

Plus tard, probablement au IXème siècle, sera construit le château-refuge de Charousse, qui passera entre les mains de plusieurs familles et dont les pierres serviront à construire les maisons de Bay.

Le vocable de l’église Saint-Pierre, identique au nom d’une ferme des Outards et la présence de sépultures, laissent supposer qu’un lieu de culte chrétien[1] aurait succédé à celui de Mars, avant l’implantation centrale de l’église au chef-lieu.

La paroisse de « Pacciaco » n’entre officiellement dans l’histoire qu’en 1012, date à laquelle le Comte Robert de Genève la donne au prieuré de Peillonnex, en Faucigny. Mais l’autorité, contrairement à ce qui se passe chez nos voisins de Chamonix ou de Sallanches, reste entre les mains de la châtellenie de Charousse, plus tard mandement, vassale des comtes et évêques de Genève.

Administrativement, Passy va successivement dépendre des Sires du Faucigny puis des Comtes de Savoie.

En 1420, paroisse et mandement sont inclus dans le Duché de Savoie. Passy appartiendra ensuite au Royaume de Piémont-Sardaigne, jusqu’au rattachement de la Savoie à la France, en 1860, après plusieurs occupations française et espagnole.

Le coteau de Passy au début du XXe s., L. Morand ©

Le chef-lieu au début du XXe s., C. Vallet ©

 

 

 


 

[1] La consécration de la première église chrétienne de Haute-Savoie date de 516, à Annemasse.

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