HISTOIRE

QUELQUES JALONS HISTORIQUES

Pour mieux comprendre l’évolution de Passy, nous vous proposons trois jalons historiques :

1 – De la préhistoire à l’époque romaine

2 – De l’arrivée des Burgondes au XIXème siècle

3 – De la fin du XIXe siècle au XXe siècle

(Consulter les rubriques correspondantes)

  

  • NOUVEAU

De nouvelles études pour connaître le passé et comprendre le présent

(Pierre-Jérôme Rey & Anne Tobé ©)

Au cours du chantier 2009. Photo Pierre-Jérôme Rey ©

Les réserves naturelles de Passy et de Passy-Sixt-Fer-à-Cheval sont au cœur d’un vaste programme de recherches archéologiques, financé par l’Agence Nationale de la Recherche et coordonné par Fabien Arnaud du laboratoire EDYTEM[1] de l’Université de Savoie. L’objectif est de connaître l’évolution du climat et de retrouver des traces des premiers habitants des Alpes du Nord, entre le mont Blanc et le Rhône.

Du temps des romains

En 2001, un carottage sédimentaire réalisé au lac d’Anterne révélait une contamination au plomb, avec un pic très important au début du troisième siècle de notre ère, période où la civilisation romaine était à son apogée dans les Alpes. Comme l’explique Joël Serralongue, chef du service archéologique départemental, ces mesures témoignent du développement des activités métallurgiques et confortent l’importance industrielle et économique de Passy à cette époque.

Nos ancêtres plus lointains

Le 13 novembre dernier, à l’invitation des Amis de la réserve naturelle de Passy, Pierre-Jérôme Rey, présentait les 1ers résultats des sondages réalisés sur l’itinéraire du col d’Anterne, depuis les Gures jusqu’à Sixt. Près du Petit Col d’Anterne, vers 1850 m d’altitude, ont été trouvés des quartz et des silex taillés, attestant la présence humaine au néolithique, une découverte rare, aussi loin dans les massifs alpins internes. Plusieurs enclos et petits bâtiments en pierre, probablement liés aux pratiques pastorales, ont été sondés sur le plateau d’Anterne et le flanc ouest de Pormenaz. Quelques fragments de poterie permettent de dater certaines de ces structures du début du Moyen-Âge. La plupart n’ont pas livré de mobilier mais leur forme présente des similitudes avec des sites de l’Âge du Bronze connus dans les Alpes du Sud. Une série de datation au carbone 14 sur des fragments de bois carbonisés devrait permettre de vérifier cette hypothèse qui est compatible avec les premiers indices de défrichement observés dans les carottages du lac d’Anterne. Ces recherches ont bénéficié d’un précieux soutien matériel des refuges de Moëde-Anterne et d’Alfred Wills. Les sondages vont se poursuivre en 2010 et devraient satisfaire en particulier François Durand, Président de la Société d’archéologie de la Haute Vallée de l’Arve. C’est l’occasion de rappeler à ceux qui en posséderaient que les objets archéologiques sont précieux pour la connaissance et le patrimoine commun.

 


[1] Environnements DYnamiques et TErritoires de Montagne

Page last updated on 6 mars 2011 at 7 h 22 min